lundi 22 août 2016

Théorie de la section d'infanterie

Ma vraie compétence, c'est le combat d'infanterie. Je l'ai pratiqué avec passion pendant dix-sept ans de chef de groupe à commandant de compagnie. Je livre ici simplement mes réflexions sur la manière dont il est possible d'augmenter de manière très simple et peu coûteuse les capacités de la section d'infanterie. J'ai déjà évoqué tout cela de manière éparse dans ce blog. Théorie de la section d'infanterie en est la synthèse en 16 pages. On peut la trouver sur Amazon en format Kindle (ici). Ce format est lisible aussi sur ordinateur avec un logiciel gratuit disponible sur Amazon. 

J'avais décrit par ailleurs l'expérience opérationnelle très spécifique de la lutte contre les snipers dans la ville de Sarajevo en 1993 durant le siège (ici.)




La série "Nouveaux conflits" reprend et développe mes analyses sur les conflits des années 2000. Chacune de ces notes fait environ 20 pages et 10 000 mots. 

Le dernier document est consacré aux évolutions stratégiques, opérationnelles et tactiques en Syrie et en Irak de 2011 à février 2016. (disponible ici sur Amazon).


Les premiers numéros étaient consacrés aux évolutions stratégiques et tactiques durant la guerre en Irak (2003-2009) (iciet aux conflits entre Israël et le Hamas (2008-2014) (ici).





Tous ces travaux sont disponibles aussi en format pdf (ou Word sur demande) à goyamichel@gmail.com et au prix qu'il vous plaira (bouton paypal en haut à droite sur ce blog), si cela vous a intéressé. Toutes les remarques et corrections sont les bienvenues.  





mardi 9 août 2016

La levée en masse en plastique

Il existe fondamentalement deux approches du rôle des citoyens dans la défense de la nation. La première, reprenant la vieille équivalence tribale entre homme libre et guerrier, considère que la guerre est l’affaire de tous, au moins de ceux qui ont quelque chose à défendre. La seconde estime au contraire qu’il s’agit d’un monopole d’Etat assuré par ses services professionnels. Hormis les volontaires pour intégrer ces services (qui peuvent être des étrangers), les citoyens sont démilitarisés et contribuent indirectement à la défense par le biais de l’impôt.

La France relève plutôt de cette deuxième tradition. La tradition germanique de la mobilisation par transformation des hommes libres en guerriers, impossible à maintenir aussi bien pour les grandes expéditions carolingiennes (trop loin, trop long) que pour la défense contre les raids (pas assez rapide) a fait d’abord place à un découplage entre une caste aristocratique professionnelle et un roi légitime mais sans grand autorité. Le peuple est alors exclu de la chose militaire, guerrière ou sécuritaire, hormis par le biais parfois des « levées », au rôle marginal, et des milices bourgeoises qui apparaissent avec le mouvement communal. La trajectoire politique est ensuite celle d’un affermissement de l’autorité du roi, qui reprend progressivement à l’aristocratie le monopole de l’emploi de la force, mais qui n’a pas pendant longtemps suffisamment de pouvoir de coercition pour imposer, ou réimposer, une forme de service obligatoire à un peuple très réticent. Les différentes formules envisagées, depuis les francs-archers jusqu’aux milices de Louvois en passant par les légions de François 1er, finissent toutes par être contournées et vidées de leur contenu par les communautés locales. Celles-ci préfèrent plutôt payer l’impôt et il est finalement plus facile pour le roi de France de faire appel à des mercenaires. L’armée d’Ancien régime est ainsi un mélange de partenariats « public-privé » faits de licences de commandement (la noblesse doit payer pour remplir son obligation de servir) et de soldats volontaires « recrutés dans la partie la plus vile de la nation » ou, largement, à l’étranger (une recrue de moins pour l’ennemi, un Français sauvé). L’homme du peuple volontaire est considéré comme un être dépolitisé et dépourvu de vertus militaires qu’il faut « dresser » longuement, et surveiller étroitement, pour en faire un rouage du champ de bataille.

La France révolutionnaire innove en changeant le regard sur les gens du peuple et en disposant d’un beaucoup plus grand pouvoir de coercition. Avec elle apparaît, par la loi de 1798, la conscription obligatoire. Celle-ci est cependant impossible à réaliser entièrement de crainte de paralyser économiquement le pays et surtout de susciter de fortes réticences qui tournent parfois en révoltes. On procède donc par tirage au sort et on continuera à faire de même, avec quelques variations, jusqu’à la mise en place véritable d’un service universel en 1905. Pour rendre ce système plus supportable par la bourgeoisie, on admet aussi la possibilité d’une exemption pour les « mauvais numéros » moyennent paiement d’un remplaçant puis directement à l’Etat d’une taxe. La bourgeoisie française crée la garde nationale à partir de milices communales et plus particulièrement celle de Paris. La mission de cette garde nationale, composée de volontaires susceptibles de payer des impôts et de financer leur équipement, est d’assurer le maintien de l’ordre, initialement sur réquisition départementale ou communale. Il s’agit surtout de surveiller à la fois le roi et les débordements possibles du peuple.

Cette conception du service des armes, « différenciée » selon les missions (maintien de l’ordre, guerre) et les classes sociales (encadrement militaire noble ou bourgeois imitant la noblesse, service forcé de paysans tirés au sort, milices bourgeoises) prend fin avec la IIIe République. La garde nationale qui s’avère être surtout une milice politique qui fait, conteste et parfois défait les régimes est détruite en 1871 puis dissoute. Depuis longtemps déjà, les missions de maintien de l’ordre étaient assurées par l’armée, ce qui pose aussi d’autres problèmes, en particulier avec les grands mouvements sociaux du début du XXe siècle. L'armée française s'en trouve grandement affaiblie, aussi, dès la fin de la Grande guerre, s’efforce-t-on, hors situation de grande ampleur, de l’exclure de ce champ de mission au profit d’unités spécialisées  issues de la gendarmerie puis de la police nationale. Sur le modèle  prussien et parce que la France est désormais capable de supporter cela économiquement et psychologiquement, le système militaire français est fondé pour le service en Europe sur le principe d’une armée d’active de conscription renforçable massivement par les réserves et pour le service hors d’Europe sur une armée professionnelle, en partie recrutée localement.  

Ce système est détricoté avant même la fin de la Guerre froide. En 1965, le service militaire devient « national », incluant ainsi des formes civiles de service (aide technique, coopération) et même le statut d'objecteur de conscience. Avec cette différenciation et le système des sursis accordés aux étudiants, on recommence, sous la pression d'un air du temps« rétif » à fissurer l'universalisme du service et à le démilitariser. Le mouvement s'accentue par la suite. En 1972 le statut général des militaires instaure au sein des armées le principe d'égalité entre les hommes et les femmes  mais n'entraîne pas pour autant de service obligatoire pour les ces dernières. Dans les années 1980, le service national peut s'effectuer dans la Gendarmerie, la Police nationale et même les entreprises. En 1992, au moment où la durée du service national atteint la limite historique basse de dix mois, il y a deux formes de service, civil et militaire, qui mêmes réunies ne concernent plus qu'une minorité. Avec une proportion d’un quart de classe d’âge, on se trouve au niveau des périodes des tirages au sort et les « bons numéros » sont à nouveau largement dans les classes supérieures. Au pire, les bourgeois malchanceux effectuent leur service en entreprises dans un organe parisien et parfois dans les écoles ou les unités comme « scientifiques du contingent ». Le sac à dos est massivement porté dans les régiments d'infanterie par les « échecs scolaires ». 

Au moment de la guerre du Golfe en 1990, ce que l'on pourrait appeler le «protocole Madagascar » (on n'engage plus d'appelés hors de métropole ou de ses abords depuis l'expédition de Madagascar en 1894 et ses 5 700 conscrits morts de maladie) s'applique à nouveau, détruisant avec la fin de la menace soviétique en Europe, toute justification militaire du maintien du service. On s’empresse d'abord de détruire tout le système de remontée en puissance (il y avait 3 millions de réservistes disponibles en 1990 avec les équipements adéquats, 28 000 aujourd’hui) puis de « suspendre » le système militaire. La distinction entre les forces de conscription destinées à combattre aux frontières et les forces d'intervention, professionnelles, destinées à combattre partout n'existe plus puisque seules subsistent ces dernières. On remonte ainsi le temps pour revenir à l’armée d’Ancien régime.

Et voilà maintenant qu'à l'occasion de la guerre contre les organisations djihadistes, et surtout des attaques que celles-ci ont réussi à mener sur notre territoire avec l'aide de traîtres, que l’on se pose à nouveau des questions. On découvre d'abord les difficultés du ministère de l'intérieur à assurer sa mission de défense du territoire. On pourrait consacrer plus de moyens à cette institution (et à son pendant judiciaire) et innover radicalement dans l'emploi de ces ressources, on préfère gesticuler. Montrer que l'on fait quelque chose tout de suite semble plus important que trouver des solutions à long terme. 

Sur le front intérieur, on a donc commencé par privilégier la « protection visible » de la population, le mot le plus important étant bien sûr « visible » car la protection totale de la population est évidemment impossible à réaliser. On a donc commencé par ajouter entre 7 000 et 10 000 soldats aux 240 000 policiers et gendarmes. 


On préfère s’interroger sur la densité de protection des sites et des personnes en métropole. Pour, apparemment (ce n'est pas très clair) résoudre ce problème, le Président de la République lance un appel à l’engagement dans les réserves opérationnelles et évoque même le retour à une garde nationale. Tout cela ne paraît pas pour l’instant pas très sérieux, si on appelle sérieux quelque chose à la hauteur de ce que l’on annonce. Cette « levée en masse » est très probablement une levée en masse en plastique.

Rappelons-le, il y a deux manières de faire la guerre : avec les moyens actuels ou en mobilisant massivement de nouvelles forces. Dans le premier cas, on considère que le rapport de forces est suffisant pour ne pas avoir à changer notre modèle, hors quelques ajustements, et donc par voie de conséquence la société. Dans le second, on considère qu’on ne pourra l’emporter sans monter grandement en puissance et se transformer. Nous sommes actuellement dans le premier cas mais avec un discours qui laisse croire que nous sommes dans le second. On fait semblant de tout changer pour que rien ne change vraiment. Si l’ambition est d’augmenter le budget des réserves de quelques dizaines de millions d’euros (l’opération Sentinelle coûte à elle seule trois fois le budget des réserves militaires) et de faire passer, en 2019, le nombre de réservistes présents chaque jour sur le terrain ou dans les états-majors de 500 à 1000, il ne s’agira que de l’augmentation de la taille de la goutte d’eau.

Maintenant si l’objectif est d’assurer une capacité de réaction en quelques minutes, voire quelques secondes, sur toute attaque sur le territoire national, alors il faut changer radicalement de regard sur le rôle des citoyens dans la défense de la cité. On peut accélérer les procédures des unités d’intervention et en augmenter le volume, cela restera forcément insuffisant. La seule solution est d’augmenter considérablement le nombre de citoyens armés (et évidemment compétents) et donc, le maître mot est là, de leur faire confiance, ce qui va à l’encontre des habitudes françaises. Cela passe par un meilleur équipement de tous les policiers et gendarmes, sans doute aussi par une meilleure formation au tir. Cela passe forcément par l’emploi d’agents de sécurité armés. Cela passe enfin par l’autorisation du port d’armes à tous ceux qui présentent des garanties de compétence et de fiabilité. En regardant une plage du Sud-Ouest de la France cet été, je n’ai pas pu m’empêcher de constater qu’il n’y avait strictement rien (ou alors c'était bien dissimulé) qui pourrait couper court à une attaque du type de celle de la plage tunisienne de Sousse en juin 2015 (et là pas d’excuse de la surprise, cela a déjà été fait). Dans le secteur, nous étions sans doute un certain nombre à avoir l’expérience du combat sans avoir le droit de porter une arme (et même dans mon cas, sans avoir même le droit par statut de rejoindre la réserve opérationnelle numéro 1). Pourquoi donc ne pas accorder cette autorisation de porter et d'utiliser des armes, outre les policiers et gendarmes hors service, aux militaires en activité ou membre de la réserve opérationnelle n°1 et même n°2 (les « rappelables », 98 000 anciens soldats et 28 000 gendarmes) et au-delà. On m’a fait confiance pendant des dizaines d’années avant de me la retirer d’un seul coup. Je suis même prêt, dans l’esprit des citoyens romains, à payer moi-même mon équipement. On évoque le cas d’Israël mais il y a dans ce pays, un civil adulte sur dix qui dispose d’une autorisation de port d’armes.

Tout cela a bien sûr un coût, pas forcément très important pour l’Etat, l’appel aux citoyens volontaires et motivés étant toujours historiquement la formule du meilleur rapport coût/efficacité. Bien sûr, il y aura sûrement quelques accidents, pertes et vols d’armes, voire des meurtres (dont la plupart aurait eu lieu de toute façon, avec ou sans arme à feu). On tolère bien cela avec les armes de chasse (car paradoxalement du fait de la chasse la France est aussi un des pays au monde où on tolère le plus d’armes à feu par habitant), pourquoi ne le tolère-t-on pas pour assurer la sécurité ? Parce que nous sommes prisonniers de la méfiance de l’Etat envers les citoyens. Il ne s'agit pas de laisser s'armer n'importe qui comme aux Etats-Unis avec les résultats que l'on connait mais de faire confiance envers des citoyens à la compétence reconnue et contrôlée. Précisons que cette compétence, qui induit la capacité à tuer au milieu d'une situation complexe, va bien au-delà de la simple technique de tir. 

Encore une fois, on peut considérer que la menace est mineure et gérable. La guerre fait finalement moins de morts que la moyenne annuelle de 800 meurtres. Dans ce cas-là, on continue à lentement améliorer les choses sans rien changer fondamentalement. La réduction du déficit budgétaire reste prioritaire sur la guerre. C'est un choix possible, qu'il faut assumer. Maintenant, si on souhaite effectivement comme l’a promis le Président de la République « mettre en oeuvre tous les moyens pour détruire l'armée des fanatiques » alors il faut accorder les actes aux paroles, et pas simplement changer les mots lorsqu’on ne veut pas changer les choses. 

vendredi 5 août 2016

L’armée française en Afghanistan-Le Génie au combat (2001-2012). Un livre de Christophe Lafaye

Après les combats, les soldats ont souvent l’habitude de se réunir et de parler, de raconter les événements tels qu’ils les ont vécus. C’est une manière d’évacuer un peu de stress mais aussi de comprendre enfin ce qui s’est passé et quel a été leur rôle. Les erreurs y sont mieux comprises et souvent excusées, les comportements courageux y sont reconnus par les camarades. Cette reconstitution historique est importante mais seulement à cette échelle. Les unités et corps de troupe font la même chose pour raconter une opération passée, sous forme d’exposition photos dans les couloirs par exemple ou de livres souvenirs. Il n’en est rien en revanche au niveau de l’institution militaire elle-même toujours incapable, plus de cinquante ans après le début de l’ « ère des opérations », de faire un récit officiel, public et détaillé d’une seule d’entre-elles. Le « devoir de mémoire » ne s’applique visiblement pas à l’action des soldats.

Après les opérations au Tchad, à Beyrouth ou en Ex-Yougosolavie pour ne citer que les plus meurtrières, c’est désormais la guerre menée par la France en Afghanistan qui est en train de s’effacer de la mémoire de la nation sinon de celle des dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui l'ont vécu. Il y a eu certes des témoignages, souvent très forts, de soldats sur leur engagement mais sans décrire l’ensemble de la guerre. Il y a eu aussi quelques travaux universitaires mais qui ne décrivait au contraire que rarement le  détail des opérations militaires. Le livre de Christophe Lafaye, qui est également une thèse d’histoire récompensée par le prix de l’histoire militaire 2014, vient faire le lien entre ces approches. L’armée française en Afghanistan apparaît ainsi comme un travail unique et précieux, combinant la rigueur scientifique et la connaissance empathique de l’auteur, officier de réserve au 19e régiment de génie, pour son sujet.

Voici donc le premier récit complet et chronologique (c’est de l’histoire) de l’engagement français en Afghanistan de 2001 à 2012, dans un aller-retour permanent entre la description politique et stratégique du conflit et l’action des unités sur le terrain, au moins celle de l’armée de terre et plus précisément celle de l’arme du Génie. C’est son premier mérite. Le principal reste cependant la description précise du combat ingrat, difficile et trop méconnu de ces combattants de la menace invisible. Car dans ces combats dits asymétriques où l’adversaire ne peut affronter trop ouvertement et trop longtemps une puissance de feu très supérieures à la sienne, c’est dans la complexité du terrain et de ses interstices qu’il mène souvent son combat, à base de pièges et autres engins explosifs improvisés d’une infinie variété, combinés ou non à des embuscades. Dans ce combat de l’ombre, où les hommes affrontent autant, sinon plus, les objets que les hommes, combat méticuleux, précis, méthodique, les sapeurs ont le premier rôle et c’est un rôle dangereux, comme en témoigne la longue liste des tués et blessés de cette arme. Le déminage, s’il a pris une dimension particulière en Afghanistan, n’est pas pour autant la seule mission du Génie. Les sapeurs français ont aussi beaucoup construit pour protéger les forces ou pour aider la population, multipliant ainsi encore les occasions de sauver les vies au péril de la leur. Christophe Lafaye met tout cela parfaitement en lumière mais ce n’est pas tout. L’histoire du Génie en Afghanistan, comme celle des autres armes, c’est aussi une histoire de l’adaptation permanente, en particulier à partir du déploiement en Kapisa-Surobi en 2008, sous contrainte de ressources rares et d’intrusion politique abondante, face à un adversaire aussi imaginatif qu’agressif. On voit ainsi se succéder souvent sur l'initiative de quelques experts les innovations organisationnelles, les introductions de nouveaux équipements, l’évolution des méthodes et la formation d’un capital d’expérience aussi remarquable que finalement fragile tant il peut être perdu facilement.

Christophe Lafaye ne rend pas ainsi seulement un hommage, aux sacrifices des sapeurs, il le rend aussi à l’intelligence. Ce livre est en lui-même un recueil de tous les efforts et tâtonnements par lesquels il a fallu passer pour parvenir à l'excellence. Il constitue donc aussi un instrument de maintien de ce même capital lorsque tous ceux qui ont contribué à le constituer seront partis. Il est ainsi important à plusieurs titres.


Christophe Lafaye, L’armée française en Afghanistan-Le Génie au combat (2001-2012), CNRS/DMPA ministère de la Défense, Paris, 2016, 502 pages. Préface du général Jean-Louis Georgelin, ancien Chef d’état-major des armées (2006-2010).

jeudi 4 août 2016

Un séjour exceptionnel pour les passionnés d’histoire : La Bosnie-Herzégovine 20 ans après Dayton

Le 14 décembre 1995, sous l’égide des États-Unis, sont signés à Paris les accords de Dayton. Après quatre ans de guerre, les armes se taisent enfin en Bosnie-Herzégovine. L’objectif des accords est double : l’arrêt des combats et la construction d’un état viable et souverain.

Qu’en est-il aujourd’hui, plus de vingt ans après la fin des combats et quels enseignements tirés de ces évènements historiques pour la compréhension de nombreuses situations conflictuelles actuelles.

Satori World Travel vous convie à un séjour exceptionnel à la découverte de la ville de Sarajevo et des lieux de mémoire du conflit bosniaque (1992 – 1996).

Accompagné par Michel GOYA – ancien colonel de l’armée française qui fut affecté avec ses casques bleus de la FORPRONU à Sarajevo à partir de 1993 – vous découvrirez les traces de ce conflit qui embrasa l’ex-Yougoslavie. Vous rencontrerez des témoins, visiterez les lieux de mémoire, et découvrirez le récit d’un des plus long siège de l’histoire contemporaine.

Genèse des guerres en ex-Yougoslavie, déroulement du conflit bosniaque, récit du siège de Sarajevo, intervention des instances internationales, perception médiatique du conflit, objectif des accords de Dayton et situation actuelle du pays … autant de questions qui seront débattues lors de nos conférences et de nos visites sur place.

De Sarajevo à Mostar, en passant par Srebrenica, vous découvrirez la Bosnie d’hier et d’aujourd’hui qui, entre devoir de mémoire et volonté d’aller de l’avant, tentent de tourner la page et de se développer.

Ce séjour exceptionnel est une véritable immersion au cœur de notre Histoire contemporaine.

Prochains départs :

22 au 29 octobre 2016.

Pour vous inscrire :

Satori World